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Affichage des articles du mars, 2018

La Colocation de Clarisse (5)

Après-midi morose - On s'ennuie, non ? - C'est dimanche, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? - Vous les humains avez chômé un jour de la semaine, il doit bien y avoir une raison... Vous courez partout tout le temps, sauf le dimanche où vous n'avez même plus la force de vous habiller... - D'ordinaire, on va à la messe. On mange avec sa famille, on va voir les grands-parents à la maison de retraite, ce genre de choses... - Hm, je vois... Loki fixait le plafond, affalé dans le canapé à côté de Clarisse qui regardait la télé, les yeux fixes et morts. - Quoi, "hm..." ? - Eh bien, je ne t'ai jamais vue faire quoi que ce soit de ce genre, c'est tout... - Je ne suis pas croyante. - Moi non plus. Télé-achat. Les Anges de la Télé. Une pub pour le dernier écran plat sorti sur le marché. Clarisse soupira. - Vous squattez chez moi parce que vous saviez avant d'arriver que je ne vais jamais voir

La Colocation de Clarisse (4)

Réconciliation Clarisse ne vit pas Loki pendant plusieurs jours. Elle finit même par croire qu'il était parti définitivement et qu'elle ne le reverrait plus. Seulement voilà, elle s'était habituée à sa présence, si étrange soit-elle. Elle s'était habituée à avoir quelqu'un avec qui parler après les cours. Elle aimait bien se promener dans les rayons du supermarché et répondre aux questions de Loki qui lui demandait à quoi pouvait bien servir un ouvre-boîte ou une serpillière. C'était idiot et elle-même se demandait bien pourquoi il l'avait collée ainsi dès le début, qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir à faire dans un supermarché, en somme, qu'est-ce qu'il faisait chez elle et pourquoi elle ne le virait pas, simplement et proprement. Mais la question était plus vaste. Clarisse ne le connaissait réellement que depuis quelques jours. Le reste de la vie de Loki n'était constitué pour elle que des choses qu'on lui avait r

La Colocation de Clarisse (3)

On prend l'habitude... Le temps passa. Loki était toujours là. Clarisse s'occupait peu de lui. Elle faisait sa vie et lui la sienne. Il n'était pas embêtant, vraiment. Il arrivait même à se nourrir seul ; Clarisse ne dépensait jamais un centime pour lui quand elle faisait ses courses. Quelque part, elle ne voulait pas savoir comment il faisait et si jamais la police secrète des pouvoirs secrets (ou quelque chose comme ça) débarquait chez elle, elle pourrait toujours jouer les otages. D'une certaine manière, ce n'était pas totalement faux, il était ici contre sa volonté. Toutefois, rien ne l'empêchait non plus de chercher à s'en débarrasser. Elle pouvait elle-même aller au devant des agents-secrets-des-secrets-qu'il-faut-garder-secrets pour leur vendre son colocataire. Cette idée lui traversa à un moment l'esprit mais elle ne savait pas où aller ni à qui parler sans passer pour une folle. Alors, elle avait décidé d'attendre que