Épiphanie (3)
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Résumé des épisodes précédents :
Demès vit avec sa mère au milieu des bois. Un jour, elle fait un rêve effroyable où elle libère la colombe de la vengeance. Après l'avoir raconté son rêve à sa mère, celle-ci lui apprend qu'elle a une sœur jumelle, avec qui elle s'est confondue dans son rêve.
Demès attendit sa sœur, mais sa sœur ne parut point. Un beau jour, c'est sa mère qui s'éteignit. Alors, Demès partit, encore plus profondément dans la forêt pour trouver une nouvelle maison.
Le dragon poussa un cri effroyable qui glaça le sang de Demès jusqu'aux os. Elle ôta sa main doucement. Elle était sûrement entrée dans le domaine de cette légendaire créature et cela ne l'avait pas mis dans de bonnes dispositions. Elle avait déjà posé un genou sur le sol ; elle s'assit tout à fait. Des bêtes sauvages, elle en croisait souvent quand elle vivait avec sa mère… mais des dragons ! jamais. Elle sentait sa présence, gigantesque, face à elle et attendait calmement de finir comme les os sur lesquels elle avait trébuché. Sa vie n'avait pas été si mal, après tout. Elle regrettait seulement de ne jamais avoir rencontré sa sœur...
Pourtant, un certain temps passa et le dragon ne bougea pas plus que Demès. Celle-ci attendait ; le puissant reptile semblait réfléchir, ou du moins hésiter. Une voix sourde et grave finit par se faire entendre : « Je ne te ferai rien, va, passe ton chemin. »
Demès s'étonna : « Est-ce que les dragons peuvent parler ? »
- Chaque langue s'apprend, il suffit d'étudier...
Ce trait d'esprit impressionna Demès. Elle ne savait pas les dragons si intelligents. Elle ne savait pas non plus à quoi il ressemblait ; elle ne connaissait que la force légendaire de leur espèce, leur haine pour les humains, l'honneur avec lequel ils défendent leur territoire et, mais ce n'étaient que des on-dit, leur trésor, qu'ils cachaient dans les seules cachettes assez grandes pour les accueillir : le cœur des montagnes. Demès savait ce qu'elle risquait, mais ce terrible monstre éveillait sa curiosité.
- Pourquoi habitez-vous dans ces bois, noble seigneur ? Ma mère me comptait autrefois l'histoire du dragon des montagnes, qui défendait son honneur contre les voleurs... Ma partie préférée, c'était lorsqu'il volait majestueusement entre les cols... Ma mère avait un don pour rendre cette histoire... magique !
- Vous êtes vous-même bien intrigante... Que faites-vous, aveugle, dans cette forêt sordide ?
Demès laissa échapper un rire clair.
- Sordide ? Vous avez vous-même remarqué comme je suis bien incapable de le voir...
- Oh, mais on devine bien que vous avez d'autre capacités pour vous aider.
La voix du dragon se fit insinuante, comme si, rien qu'en la regardant, il devinait qu'elle était capable de faire pousser des coquelicots en hiver.
- On raconte que la sorcière du pays court, libre...
- La sorcière du pays ?
Demès l'avait coupé.
- Je ne savais même pas que je me trouvais dans un pays !
Et cette fois-ci, elle éclata d'un rire joyeux ; elle se moquait de son ignorance et respirait la délivrance de savoir qu'elle ne serait pas brûlée par le souffle du dragon.
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Résumé des épisodes précédents :
Demès vit avec sa mère au milieu des bois. Un jour, elle fait un rêve effroyable où elle libère la colombe de la vengeance. Après l'avoir raconté son rêve à sa mère, celle-ci lui apprend qu'elle a une sœur jumelle, avec qui elle s'est confondue dans son rêve.
Demès attendit sa sœur, mais sa sœur ne parut point. Un beau jour, c'est sa mère qui s'éteignit. Alors, Demès partit, encore plus profondément dans la forêt pour trouver une nouvelle maison.
Le dragon poussa un cri effroyable qui glaça le sang de Demès jusqu'aux os. Elle ôta sa main doucement. Elle était sûrement entrée dans le domaine de cette légendaire créature et cela ne l'avait pas mis dans de bonnes dispositions. Elle avait déjà posé un genou sur le sol ; elle s'assit tout à fait. Des bêtes sauvages, elle en croisait souvent quand elle vivait avec sa mère… mais des dragons ! jamais. Elle sentait sa présence, gigantesque, face à elle et attendait calmement de finir comme les os sur lesquels elle avait trébuché. Sa vie n'avait pas été si mal, après tout. Elle regrettait seulement de ne jamais avoir rencontré sa sœur...
Pourtant, un certain temps passa et le dragon ne bougea pas plus que Demès. Celle-ci attendait ; le puissant reptile semblait réfléchir, ou du moins hésiter. Une voix sourde et grave finit par se faire entendre : « Je ne te ferai rien, va, passe ton chemin. »
Demès s'étonna : « Est-ce que les dragons peuvent parler ? »
- Chaque langue s'apprend, il suffit d'étudier...
Ce trait d'esprit impressionna Demès. Elle ne savait pas les dragons si intelligents. Elle ne savait pas non plus à quoi il ressemblait ; elle ne connaissait que la force légendaire de leur espèce, leur haine pour les humains, l'honneur avec lequel ils défendent leur territoire et, mais ce n'étaient que des on-dit, leur trésor, qu'ils cachaient dans les seules cachettes assez grandes pour les accueillir : le cœur des montagnes. Demès savait ce qu'elle risquait, mais ce terrible monstre éveillait sa curiosité.
- Pourquoi habitez-vous dans ces bois, noble seigneur ? Ma mère me comptait autrefois l'histoire du dragon des montagnes, qui défendait son honneur contre les voleurs... Ma partie préférée, c'était lorsqu'il volait majestueusement entre les cols... Ma mère avait un don pour rendre cette histoire... magique !
- Vous êtes vous-même bien intrigante... Que faites-vous, aveugle, dans cette forêt sordide ?
Demès laissa échapper un rire clair.
- Sordide ? Vous avez vous-même remarqué comme je suis bien incapable de le voir...
- Oh, mais on devine bien que vous avez d'autre capacités pour vous aider.
La voix du dragon se fit insinuante, comme si, rien qu'en la regardant, il devinait qu'elle était capable de faire pousser des coquelicots en hiver.
- On raconte que la sorcière du pays court, libre...
- La sorcière du pays ?
Demès l'avait coupé.
- Je ne savais même pas que je me trouvais dans un pays !
Et cette fois-ci, elle éclata d'un rire joyeux ; elle se moquait de son ignorance et respirait la délivrance de savoir qu'elle ne serait pas brûlée par le souffle du dragon.
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