Dies Contemptio (16)

Je suis désolée du délai !! 

En plus, je vous dit ça, mais je suis en période d'examens, je ne sais pas quand, après l'épisode 17, j'aurai le temps de nouveau écrire la suite... En tout cas une chose est sûre, je ne laisserai pas tomber Eyma, Eni et Ara... je les aime trop pour ça !! ^v^

Alors je vous interdis de laisser des commentaires ou de partager l'article pour vous plaindre du retard ! Les études c'est prenant, vous savez !

Résumé des épisodes précédents :

Eyma a rencontré la sorcière rouge, son ennemie mortelle, mais au lieu de venger sa famille, comme elle le souhaitait, c'est la sorcière rouge qui lui a posé un ultimatum : elle a soixante jours pour trouver la preuve de l'innocence de ceux qu'elle défend. Au-delà, un dragon dévorera son cœur, et plus rien n'arrêtera la justice aux mains rouges...

Eyma s'était enfuie, elle s'en rendit compte quand, essoufflée, elle s'était arrêtée pour se remettre de ses émotions. Elle avait laissé Eni, cet idiot amoureux d'un monstre. Elle sentait le souffle du dragon dans sa poitrine, elle ne pouvait plus perdre de temps avec lui. Elle se remit à marcher, n'arrivait pas à s'arrêter de penser. Elle réfléchissait, elle tournait en rond, elle reprenait sa course subitement, et avançait, même si elle ne savait pas où aller. Elle sortit de la ville, mécaniquement. Elle ne cherchait même plus à se cacher, elle avait oublié Eni, elle n'était plus absorbée que par les paroles de la sorcière rouge.

Prouver que ce n'était pas possible... prouver à la sorcière rouge qu'elle avait tort... voilà l'exploit qu'elle devait accomplir en soixante jours. Eyma n'y croyait pas. Elle ne pensait pas qu'il soit possible de trouver pareille preuve en si peu de temps mais elle n'avait pas le choix. Sa vie en dépendait et celle de toutes les victimes innocentes sur la tête desquelles pesait toujours l'épée de Damoclès qu'était la sorcière rouge.

Elle faisait de grandes enjambées pour s'aider à réfléchir. Elle avait l'impression de couvrir des kilomètres à chaque pas, mais sa réflexion, elle, n'avançait pas d'un pouce. Pour prouver à la sorcière rouge que les membres de leur famille étaient innocents, il fallait prouver qu'ils n'avaient pas laissé la maudite mourir dans son donjon. Soudain, Eyma se souvint que la sorcière rouge, justement, était la maudite « en titre » et qu'elle avait du s'échapper du château de son père pour en arriver là. Eni lui avait raconté ce qu'il en savait, c'est-à-dire pas grand-chose. Toutefois, il avait bien dit qu'elle était plutôt jeune. Eyma avait du mal à croire qu'une gamine ait réussi à s'échapper toute seule. Il avait bien parlé d'une femme, mais la sorcière rouge était déjà dehors depuis longtemps quand elle avait rencontrée cette fille-là. Il y avait forcément quelqu'un qui l'avait aidé à l'intérieur, sinon elle n'aurait pas pu sortir. Eyma devrait retrouver la trace de cette ou de ces personnes. C'était sûrement ça, la preuve dont elle avait besoin !

Le problème qui se posait alors était de trouver cette personne. Si la sorcière rouge n'en n'avait pas parlé à Eni, alors c'est qu'elle n'avait pas conscience d'avoir été aidée. Elle ne connaissait pas cette personne. Si Eyma lui demandait, elle réfuterait sûrement son argument à cause de ça. Non, elle devait chercher seule. Mais comment faire pour trouver quelqu'un dans un passé qu'on ne connaît pas ? Retour à la case départ. Pendant un instant, elle s'était retrouvé un peu de courage ; son idée lui paraissait bonne, mais elle n'avait aucun moyen d'aller jusqu'au bout.

La nuit était tombée, elle était au milieu de la forêt. Ça ne l'inquiétait plus tellement maintenant de se savoir toute seule dehors ; la sorcière rouge ne l'avait pas tuée, elle s'était débarrassée d'Eni, elle se sentait capable de tout. Elle se mit en quête d'un endroit où passer la nuit avait qu'il ne fasse trop noir quand tout à coup, elle aperçut une forme blanche derrière un arbre. Fatiguée des deux jours qu'elle avait passé sans dormir, elle accusa son imagination. Et puis l'image revint, une deuxième fois, une troisième fois. Elle jouait à cache-cache avec les ombres, mais elle ne cessait pas de regarder Eyma. Celle-ci, à force de la voir passer, reconnut une robe blanche et le visage d'une jeune fille.

-Héla ! Vous ! Ohé ! Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

Elle ne répondit pas. Elle se regardèrent quelques instants, Eyma fronça les sourcils et devant cette expression la forme plongea sur elle. Surprise, Eyma ferma les yeux, se protégea avec ses mains mais ne sentit rien d'autre qu'un courant glacial.

Tel un fantôme, l'ombre l'avait traversée. Quand Eyma rouvrit les yeux, elle n'était plus en forêt. Autour d'elle, une assemblée. Il n'y avait que des femmes, plus ou moins jeunes, plus ou moins belles, mais elles avaient toutes un point commun : elles étaient en colère.