La fille de l'air (19)

 Parfois je me demande si je coupe bien la fin des articles... J'essaie de faire 50 lignes à peu près à chaque fois. Est-ce que ça suffit ou est-ce que c'est trop ?
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- Mais attends... il nous fait une crise d'angoisse là !
- Et alors ? Tant mieux même, on s'en débarrassera plus vite !
- Non mais tu dis vraiment n'importe quoi ! Sans lui, je ne serais pas là aujourd'hui, moi !
Nepos la regarda d'un air perplexe, sans rien dire. Il voulait voir ce qu'elle allait faire. Elle fixa l'image sur le disque, où on voyait Eni respirer difficilement. Elle serra les poings et s'imagina entrer dans la tête d'Eni. Elle s'imagina qu'elle lui donnait des conseils, qu'elle l'aidait à se calmer. Au bout d'un moment, d'un long moment, Eni finit par se lever.
- J'ai toujours détesté les endroits clos.
Ara s'imagina qu'elle était à côté de lui, et qu'elle lui disait comment réussir à sortir. Ouvrir son esprit pour s'ouvrir un passage, quelque chose comme ça. Étrangement, Eni comprit les choses au premier degré. Le labyrinthe était assez angoissant parce que tout était de pierre. Les murs, le sol, le plafond, tout était identique. Nepos s'était vraiment donné du mal. Il avait dû le construire seul, et il était immense. Eni leva une main, et c'est comme si elle était devenue allergique aux pierres : il créait d'énormes trous dans les murs, s'ouvrant une sortie de la manière dont Alexandre résolvait le problème du nœud géorgien.
- C'est pas vrai... mon labyrinthe...
Et il fit tomber les murs, un par un, jusqu'à la sortie.
- Enfin ! Ce bon vieil air pur ! C'est pas trop tôt !
Nepos pleurait toujours son joli labyrinthe quand il leur soumis l’exercice suivant.
- Et l'explication de l'exercice précédent ? Je sais que ce ne sont pas des mathématiques, mais j'aimerais bien avoir une correction quand même...
- Vous avez appris à apprendre tous les deux. Au début, vous utilisiez des choses que vous saviez déjà faire, mais il a fallut trouver d'autres moyens que ceux que vous connaissiez pour vous en sortir. Beau travail, même si pour cela, vous avez détruit ce joli labyrinthe que j'avais mis tant de temps à construire...
- Mais, tu nous attendais avant qu'on arrive ou quoi ?
- Bien sûr ! Enfin, je t'attendais toi, Ara. Quand ma famille est tombée en disgrâce, on a essayé de savoir pourquoi, tout de même. Et quand on a su, pour les enfants maudites, certaines personnes ont pris le parti de garder secrètes leurs capacités pour le jour où l'élue viendrait mettre un terme à sa malédiction pouvoir lui enseigner ce qu'on lui aura caché toute sa vie. Pour qu'elle ait les moyens de réaliser son destin.
- Et venir renverser mon père, non, ça ne vous est pas venu à l'esprit ?
- Si tu savais de quoi tu parles, tu ferais moins la maline.
- C'est quand même à moi que vous refilez la besogne.
Nepos se tut un instant.
- Oui, je t'attendais. J'ai donc préparé de nombreux exercices pour que tu puisses maîtriser toute la puissance que recèle ton imagination.
Et il passa à l'explication de l'exercice suivant.
Il y avait, un peu plus loin dans la forêt, un montre à tête de serpent, qui gardait des pommes d'or. À eux de trouver un moyen de voler les pommes. Interdiction faite, bien évidemment, de tuer le monstre. Si son apparence pouvait repousser il ne faisait de mal à personne, exception faite des rares expéditions qui tentaient de venir lui dérober son trésor.
Ara et Eni comprirent tout de suite qu'il s'agissait d'un travail d'équipe, alors ils partirent ensemble, réfléchissant à une stratégie. Une fois le monstre trouvé, pour commencer, ils s'installèrent dans des buissons voisins et observèrent les déplacement de celui qu'ils devaient voler.
Pendant une semaine entière, ils restèrent éveillés à tour de rôle, guettant le monstre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il avait mille têtes de serpents, il faisait la hauteur d'une demeure de quatre étages, sa tête était de serpents, son buste celui d'un homme et ses jambes celles d'un taureau. Il balayait sans relâche, jour et nuit, au même pas lent et imposant, le chemin de ronde qu'il s'était imposé autour de l'arbre qu'il gardait. Dans cet arbre, on apercevait de petits éclats briller discrètement entre les feuilles.

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